mardi 31 juillet 2007

Quizz III.


C'est qui ?


C'est lui.


Non !?!?


Si !

Euskadi ta Askatasuna.

Trois membres présumés de l'ETA mis en examen à Paris et écroués.

Trois membres présumés de l'ETA interpellés la semaine dernière, dont un homme présenté comme le chef de l'appareil logistique de l'organisation séparatiste basque espagnole, ont été mis en examen lundi soir par un juge antiterroriste parisien et placés en détention provisoire.

Ils sont notamment poursuivis pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, détention et fabrication d'engins explosifs, recel de vol en bande organisée, détention de faux documents administratifs", selon une source judiciaire.

Jeudi matin, à Rodez (Aveyron), les policiers ont arrêté Iker Iparraguirre Galarraga et Galder Bihotz Cornago Arnaez qui faisaient l'objet d'une surveillance. Dans leur appartement, ils ont également interpellé Juan Cruz Maiza Artola, un "gros poisson" de l'ETA, selon Madrid.

Ce dernier, âgé de 57 ans est en effet présenté comme le chef de l'appareil logistique. Il est soupçonné, selon l'agence espagnole Vasco Press, d'avoir fait partie du "commando Vizcaya" dans les années 80, responsable d'au moins six assassinats. Il aurait été en charge des caches d'armes et d'explosifs de l'organisation qui a tué plus de 800 personnes en près de 40 ans de violences.

Dans l'appartement occupé par les trois etarras et dans un véhicule, les enquêteurs ont découvert des "matériels pouvant servir" à des engins explosifs. Il s'agit, notamment, de "systèmes électroniques pouvant être utilisés pour la mise à feu", selon une source proche du dossier.

Cette triple arrestation fait suite à celle inopinée, la veille à Lannemezan (Hautes-Pyrénées), d'un autre etarra.

Son "comportement bizarre" avait été signalé par un passant à une patrouille de police municipale, alors qu'il venait de regarder avec insistance à l'intérieur de plusieurs véhicules stationnés à proximité, selon une source policière.

Se déclarant membre de l'ETA, Pablo Aperribai, 37 ans, a été placé en garde à vue et transféré à Paris. Selon le ministère espagnol de l'Intérieur, M. Aperribai était en fuite depuis 2005. Il est visé par un mandat d'arrêt européen émis par Madrid.

François Fillon, en visite dans la capitale espagnole vendredi, a estimé, à la suite de ces quatre interpellations, que l'infrastructure de l'organisation indépendantiste était "considérablement réduite sur le territoire français".

Depuis qu'elle a annoncé, le 5 juin, qu'elle rompait la trêve observée depuis mars 2006, l'ETA a subi plusieurs revers, dont la saisie de 300 kilos d'explosifs et l'arrestation de 18 des siens, dont 14 en France.

Elle s'est toutefois manifestée mercredi en faisant exploser deux petites bombes le long du parcours du Tour de France, qui faisait une incursion en Navarre (Nord).

En place depuis plus de vingt ans, la coopération franco-espagnole dans la lutte contre l'ETA a pris une nouvelle tournure en 2002, avec la rencontre deux fois par an, alternativement à Paris et à Madrid, des directeurs généraux des deux polices nationales. La prochaine aura lieu le 16 octobre en Espagne.

Des officiers de liaison espagnols sont en place au sein de la police judiciaire française, tandis que leurs homologues parisiens sont, eux, en poste à Madrid.

Mardi, Michèle Alliot-Marie, la ministre de l'Intérieur, rencontre à Paris son homologue espagnol, Alfredo Perez-Rubalcaba, avec lequel elle doit tenir une conférence de presse.

Source : AFP (31 Juillet 2007).


Un peu d'histoire.

ETA (sigle de Euskadi Ta Askatasuna, Pays basque et liberté en basque) est une organisation indépendantiste de rhétorique marxiste (révolutionnaire) considérée comme terroriste par les États espagnol et francais, ainsi que par l'Union européenne.

Sa création remonte au 31 juillet 1959. Si le nom est resté inchangé, le contenu de l'organisation a vite évolué. Créée par des jeunes nationalistes, ETA est rejointe à partir des années 60, par une mouvance révolutionnaire. Elle jouit à ses débuts d'une grande popularité, non seulement au Pays basque, mais aussi dans le reste de l'Espagne pour son opposition frontale au régime dictatorial du général Franco.

En 1962 a lieu sa première assemblée, dans laquelle elle est définie comme une « organisation clandestine révolutionnaire ». En 1965 commencent les attaques à main armée et l'encaissement de l'impôt révolutionnaire (extorsion de fonds auprès des Basques). Le 7 juin 1968, le policier José Pardines Arcay est abattu. L'auteur, Txabi Etxebarrieta, est abattu par la police. Le 2 août, en représailles, le commissaire Melitón Manzanas, un tortionnaire notoire, est abattu par ETA.
L'attentat qui tua en 1973 Luis Carrero Blanco, chef du gouvernement et successeur probable du dictateur Franco, eut un rôle dans la fin du régime franquiste.

À partir de 1974, l'accroissement des attentats de plus en plus indiscriminés aboutit à la scission d'ETA en deux branches, l'une dite « ETA militaire » composée en grande partie d'exilés vivant au Pays basque français qui privilégient l'action militaire et l'autre, « ETA politico-militaire », composée principalement de militants vivant au Pays basque espagnol et qui donnent de l'importance aux actions politiques, sans renoncer au terrorisme.

En 1976 les « poli-milis » privilégient la voie politique, subordonnant la voie militaire à celle-ci, et participent à la création de la coalition nationaliste de gauche Euskadiko Ezkerra (« gauche basque »).

En 1977 les commandos spéciaux (bereziak) de ETA « politico-militaire » rejoignent ETA « militaire ».

En 1982 des pourparlers ont lieu entre le gouvernement central espagnol et la coalition Euskadiko Ezkerra pour mettre fin aux violences ; une amnistie pour les membres d'ETA poursuivis ou incarcérés est accordée en contrepartie de l'arrêt des activités terroristes. ETA « politico-militaire » s'auto-dissout cette même année, ses militants abandonnant l'usage de la violence pour atteindre leurs objectifs.

Cependant, ETA « militaire » (qui est désormais désignée simplement par « ETA », ETA « politico-militaire » s'étant dissoute) considéra comme traîtres ceux qui acceptaient de mettre fin à la lutte armée, et fit assassiner des membres d'ETA en exil qui rentraient au pays sous couvert de l'amnistie.

En 1997, ETA commença à cibler des élus basques, des intellectuels basques ou des policiers basques considérés comme « traîtres ». Le point de départ de cette politique est l'assassinat d'un élu du Parti populaire, Miguel Angel Blanco.

Le sentiment de voir l'action de ETA dégénérer en guerre civile, ainsi que la lassitude de la population devant la violence, ont érodé le support populaire à ETA.
En septembre 1998, ETA décida d'une trêve unilatérale. Devant l'échec des négociations avec le gouvernement espagnol, ETA rompit la trêve en novembre 1999. Les attentats recommencèrent.

A partir de 2002 le gouvernement central espagnol de José María Aznar poursuit une série d'actions contre les organisations politiques et culturelles basques supposées proches de ETA (interdiction de partis politiques, d'associations, fermeture de journaux et de radios en langue basque), ce qui insuffle une nouvelle vitalité à ETA. ETA peut désormais donner à constater que le règlement politique du conflit est improbable, le gouvernement central espagnol ne la permettant pas.

Les coups policiers portés à l'organisation par la police espagnole et la police française (la France servant souvent de base arrière aux commandos de ETA et à ses dirigeants) déstabilisent régulièrement l'organisation mais le sentiment d'acharnement contre la culture basque alimente par ailleurs une guérilla urbaine (kale borroka) dans laquelle de jeunes radicaux font leurs premières armes.

Répression policière, étouffement des organisations satellites de la gauche basque patriote, ETA traverse après 2002 une crise profonde et ses capacités à commettre des attentats apparaissent de plus en plus faibles. Le nombre des attentats est en baisse et il n'y a aucun attentat mortel entre mai 2003 et décembre 2005. Cela n'empeche pourtant pas le gouvernement de José Maria Aznar, lors des attentats du 11 mars 2004, d'accuser à tort l'organisation ETA.

En 2005, le nouveau gouvernement espagnol de José Luis Rodríguez Zapatero fait voter un texte acceptant le principe de négociations limitées (ne portant pas sur l'indépendance du Pays basque) en échange d'un abandon de la violence.

ETA déclare une trêve en mars 2006 et dénoncera dans un communiqué ultérieur l'absence d'avancée significative de la part des gouvernements des états espagnol et français, reprochant notamment que le rapprochement des prisonniers politique basque ne soit pas ébauché (l'argument retenu par l'organisation est que l'éloignement des prisonniers politiques basques à plus de 500 km de leur terre d'origine est systématiquement appliqué, induisant des dépenses élevées et des accidents de la route parfois mortels chez les familles lors des visites).

En l'absence de tout progrès, ETA après avoir prévenu les autorités espagnoles, commet un nouvel attentat le 30 décembre 2006 dans l'aéroport madrilène de Barajas. Suite à cet attentat, le gouvernement espagnol de José Luis Zapatero annonce la rupture des négociations et charge l'organisation de l'entière responsabilité de cette rupture.ETA a été celle qui a rompu, liquidé, terminé le processus de paix. Cependant, quelques temps après ce dernier attentat, il semble que les négociations reprennent entre ETA et le gouvernement espagnol.

Dans un communiqué adressé le lundi 04 juin 2007 aux quotidiens Berria et Gara, l’organisation armée basque ETA a annoncé la rupture définitive du cessez-le-feu permanent en vigueur depuis le 24 mars 2006. L’ETA motive sa décision en accusant le gouvernement socialiste de José Luis Rodríguez Zapatero "d’avoir répondu au cessez-le-feu permanent par la poursuite des détentions, des tortures et des agressions en tout genre". L'ETA rappelle également l’interdiction des candidatures de la gauche abertzale lors des élections municipales et forales du 27 mai et affirme ainsi que le Pays Basque souffre d’un "déni de démocratie" .

Le journal italien Corriere della Sera a accusé en 2004 l'ETA d'avoir envoyé des combattants en Irak par l'intermédiaire du Camp Anti Impérialiste, mais ces accusations n'ont pas été confirmées.

Un film permettant d'avoir une vision « de l'intérieur » de la relation qu'ont les Basques avec leur histoire politique est La pelote basque, la peau contre la pierre (Julio Medem, 2003). Operacion Ogro relate l'organisation et le succès de l'attentant contre l'amiral Carrero Blanco. Voir aussi le film de Miguel Courtois, El lobo, Espagne, 2006. Celui-ci raconte l'histoire d'un basque devenant agent des services secrets espagnols et s'infiltrant au cœur de l'organisation basque entre 1973 et 1975.

Source : Wikipedia.

L'article en entier c'est : ici.
De bonnes infos également ici et .

Bhut Jolokia.


Le « piment fantôme ».

Cette invention du diable venue du nord-est de l’inde est le piment le plus fort du monde, un million d’unités sur l’échelle de Scoville… Quelque part entre le habanero et la bombe d’auto-défense.

Une épée chauffée à blanc vous transperce l’âme au moment où il vous carbonise la langue.

Cette merveille de la nature rouge orangé a dans son allure quelque chose de sexuel. Le fruit défendu qui vous ouvre la porte des enfers. Bonne dégustation.

Source (photo) : slashfood.com.


L'échelle de Scoville.

L’échelle de Scoville est une échelle de mesure de la force des piments inventée en1912 par le pharmacologue Wilbur Scoville dans le cadre de son travail dans la société Parke Davis, à Detroit. Son but est de renseigner sur la teneur en capsaïcine, molécule responsable de la force du piment.

15 000 000 – 16 000 000 : capsaïcine pure et dihydrocapsaïcine
9 100 000 : nordodihydrocapsaïcine
8 600 000 : homodihydrocapsaïcine et homocapsaïcine
2 000 000 – 5 300 000 : bombe d'auto-défense légale
1 000 000 : piment Bhut Jolokia
876 000 – 970 000 : piment Naga Dorset
855 000 : piment Naga Jolokia ou Tezpur
350 000 – 577 000 : piment Habanero, variété Red Savina
100 000 – 325 000 : piment habanero, Scotch bonnet (bêret écossais)
100 000 – 300 000 : piment rocoto
50 000 – 100 000 : piment Thaï Hot
30 000 – 60 000 : piment oiseau ou Pequin
30 000 – 50 000 : piment de Cayenne
10 000 – 23 000 : piment serrano
7 000 – 8 000 : sauce Tabasco rouge Habanero
5 000 – 10 000 : piment jaune Hungarian Hot Wax
2 500 – 8 000: piment Jalapeño
2 500 – 5 000 : sauce Tabasco rouge
1 500 – 2 500 : piment Rocotillo
1 000 – 1 500 : piment Poblano
600 – 800 : sauce Tabasco verte
500 – 1 000 : piment Anaheim
100 – 500 : paprika doux, piments doux et certains poivrons
0 : poivron

Tous les secrets de Scoville : ici.

Source : wikipedia.


Rocoto Relleno.

Une de mes recettes préférées en attendant celle du Jolokia farci.

Ingredientes :

-8 rocotos-2 huevos duros-2 huevos frescos-400 gr de carne molida-2 cucharadas de ají panca molido-4 cucharadas de ajo molido-2 cebollas-8 papas sancochadas-¼ taza de leche evaporada-100 gr de maní-200 gr de queso fresco-Aceite-Perejil picado-Azúcar-Comino-Sal y pimienta.

Preparación :

Cuidadosamente retire las venas y las pepas de los rocotos. Luego de esta operación remojelos por largo tiempo con agua caliente y sal. Debe cambiar el agua por le menos dos veces.

En una sarten dore la carne molida con la cebolla picada finamente, el ajo molido, el ají panca molido, sal, pimienta y comino al gusto. Agregue un poco de azúcar. Cuando la carne esté dorada agregue el maní tostado, levemente molido, y los huevos duros picados.

Los rocotos deben ser rellenados con esta mezcla.En otro recipiente ablande el queso paria con un poco de leche y los dos huevos batidos ligeramente. Sazone con sal y pimienta.Finalmente coloque los rocotos en una fuente engrasada.

Los rocotos deben mirar hacia arriba, vierta una cucharada de la mezcla del queso paria, y tápelos.Coloque las papas en la misma fuente, cortadas en pequeños trozos y alrededor de los rocotos.Hornear durante 40 minutos y disfrútelos.

Source : peru.com.



samedi 28 juillet 2007

Quizz II.




C'est qui ?




C'est lui !

Suicide by cop ?


La thèse de la légitime défense est privilégiée après le décès d'un homme mortellement blessé par la police vendredi soir à la Gare du Nord, à Paris, apprend-on auprès du parquet.

Deux enquêtes ont été ouvertes pour déterminer les circonstances du drame, survenu lors d'un contrôle d'identité.

Un Algérien d'une quarantaine d'années, inconnu des services de police, a sorti une arme et a tiré sur un fonctionnaire de la police des transports.

Une flamme est sortie du pistolet et une détonation a été entendue mais aucun projectile n'est sorti, a-t-on précisé.

Les policiers ont riposté et ont touché l'homme au pied et à l'abdomen. Conduit à l'hôpital Bichat, il est décédé dans la soirée des suites de ses blessures.

Une autopsie devait être pratiquée samedi après-midi.

Les fonctionnaires de police ont été entendus vendredi soir par l'Inspection générale des services (IGS) qui a été saisie d'une enquête.

Une seconde enquête a été ouverte par la brigade criminelle pour tentative d'assassinat sur les policiers.

"Sur les coups de feu tirés par les policiers, la thèse privilégiée est la légitime défense", a-t-on indiqué au parquet.

Vendredi soir vers 19h20, une patrouille du SRPT qui effectuait des contrôles d'identité au niveau de la mezzanine de la Gare du Nord a demandé à un homme, assis sur les marches donnant accès aux voies, de les suivre pour un contrôle d'identité.

Une flamme mais pas de projectile.

"Il ne fait aucune difficulté, ne dit pas un mot, remonte les marches et se dirige avec les policiers vers le magasin Foot Locker. A ce moment là, il accélère le pas, plonge sa main droite dans la partie gauche de sa veste, se retourne et fait face aux fonctionnaires de police avec un pistolet en main", a indiqué le parquet.

"L'intéressé ne dit pas un mot, on lui demande de lâcher son arme à plusieurs reprises et il fait feu. Il a au moins tiré une fois mais apparemment aucun projectile n'est sorti, on a vu la flamme sortir de l'arme, on a entendu le coup de feu, mais il n'y a pas de projectile qui soit sorti a priori", a-t-il précisé.

L'enquête devra déterminer quel type de cartouche l'homme a utilisé, l'hypothèse de cartouches à gaz étant évoquée. Vendredi soir, la préfecture de police avait déclaré qu'il s'agissait d'un pistolet d'alarme à grenaille.

"Le policier qui était en face de lui s'est vu mort", a-t-on ajouté de même source, "il y a eu un tir de riposte en direction des jambes de l'intéressé mais celui-ci, dont on ne sait pas s'il a été atteint, a continué à menacer les policiers malgré les injonctions qui lui étaient faites, et son arme s'est manifestement enrayée."

"A-t-il fait exploser une deuxième balle ? Ce n'est pas tout à fait certain. Il y a quelques divergences là-dessus entre les témoins. A ce moment-là les policiers ont riposté et l'ont touché à l'abdomen", a-t-on encore déclaré.

Source : Reuters (28 Juillet 2007).
Photo : Libération.fr (28 Juillet 2007).

Sur les lieux quelques minutes après le drame, la ligue maîtrise le sujet et vous invite à écouter les nouvelles télévisées avec beaucoup de méfiance.

Encore du grand n'importe quoi... Avec des témoignages abracadabrantesques du meilleur effet ("j'ai tout vu, ça c'est pas passé comme ça").

"L'actualité c'est vous qui la vivez...", comme ils disent.

Reuters semble être (une fois de plus) l’agence la plus sérieuse et la mieux informée.

Je pensais faire une crise d’urticaire en lisant le résumé de cette triste affaire dans Libé, mais je suis tombé sur un article carré, objectif et renseigné. Un pigiste en job d'été sans doute…

L’article de libé c’est ici, ne ratez pas les commentaires.


Moment de solitude...

- Ca s'est passé il y a combien de temps ?

- Vingt minutes environ... Pourquoi ? Vous êtes qui pour poser ce genre de questions ?

- Le Procureur de la République.

- Mes respects Monsieur le Procureur.

mardi 24 juillet 2007

La voz II.

Source : Hector Lavoe (El cantante, 1979).

La voz.




Hector Juan Pérez Martinez est né le 30 septembre 1946 dans le quartier Machuelos de Ponce (Sud de l’île de Porto Rico). (…)

Le 3 mai 1963, le jeune homme de 17 ans arrive dans la jungle new-yorkaise, sans parler anglais, plein de rêves et avec l’unique but de chanter dans un orchestre. Il fut accueilli dans la maison de sa soeur Priscilla, dans le Bronx. (…)

Son ami d’enfance Roberto García, leader d’un orchestre, lui donne sa première opportunité artistique, bien qu’il s’agisse de participations sporadiques. A l’époque sa maigreur lui valait quelques quolibets : on l’appelait "l’homme qui de face semble être de profil" ("el hombre que cuando está de frente, parece que está de lado").

Ce n’est qu’en novembre 1964 qu’il entra vraiment dans le monde musical, en rencontrant dans un club de Brooklyn le pianiste Rusell Cohen, directeur de l’orchestre « New Yorker ». Il lui chanta quelques lignes a cappella du boléro "Plazos traicioneros" ce qui suffit à lui faire intégrer l’orchestre, avec lequel il enregistrera en 1965 son premier disque 45 tours : « Está de bala ».

Dans la « New Yorker », Hector LaVoe figura comme choriste et joueur de maracas aux côtés de Rafael "Chivirico" Dávila, voix principale du groupe. Cette expérience lui permit de visiter Porto Rico, en 1966, pour une présentation au Théâtre Cayey et dans le programme de Mirta Silva.

Ensuite, il travailla quelques mois avec l’orchestre de Francisco "Kako" Bastar avec qui il enregistra en tant que première voix du chœur dans une production du groupe en 1967. Il était fragile et attachant, charismatique même, ayant hérité de son père un romantisme exagéré, une sensibilité d’écorché vif.

Arturo Frankis le baptisa LaVoe -la voix- car au moment où il était l’une des grandes promesses vocales de la salsa, triomphait le fameux Felipe "La Voz" Rodríguez. Arturo Frankis avait l’habitude de dire : « celui-là oui il a La Voix » ("Ese si tiene La Voz").

La même année il rencontra Johnny Pacheco qui l’écouta, le fit chanter à ses côtés et le présenta deux semaines plus tard (février 1967) au jeune tromboniste et arrangeur Willie Colon, qui était en quête d’un vocaliste pour son premier album : "El Malo". Le succès inespéré de ce premier album a radicalement changé la vie de Lavoe et de Colon, qui eurent alors suffisamment d’argent pour être tranquille.

Malheureusement en 1968 Ismael Miranda (selon Jaime Torres Torres le fait entrer dans l’enfer de l’héroïne. Ce que reconnaîtrait Miranda. La drogue perturbera le travail du chanteur : arrivant en retard ou pas du tout ! Cela lui vaudra le surnom de "Roi de la ponctualité" (Rey De la Puntualidad). Ismael Miranda arrivera à se sortir de l’abîme de la drogue, mais pas LaVoe. (…)

Hector LaVoe et Willie Colon triomphèrent en racontant leurs histoires, des textes sociaux qui relataient les vicissitudes de l’émigrant. Entre 1971 et 1973 ils sortirent 4 disques des classiques parmi les classiques de la salsa. (…)
L’alliance Colon/LaVoe dura 7 ans, produit 10 disques et marqua avec des succès comme "Ausencia", "Cheche colé", "Juana Peña", "Barrunto", "Abuelita", "La Murga", "Piraña", "Soñando despierto" et "Todo tiene su final".

En 1973, Willie Colon souhaite dissoudre son orchestre fatigué par une dure crise personnelle (divorce, ...) et l’attitude irresponsable de LaVoe. Il se retire temporairement du milieu. Il recommande à Hector LaVoe de créer son propre orchestre, lui offrant ses musiciens et restant le producteur de ses disques.

Recommandation suivie par le chanteur qui commence une nouvelle étape dans sa vie avec la sortie de la production "La Voz" (1974). (…). Hector est consacré en tant que chanteur fondamental de la salsa. Son enracinement populaire était fort et croissait sans cesse. Mais désordre et irresponsabilité le caractérisaient. Malgré des ventes fabuleuses, il n’enregistra pas avec régularité.

En 1976, il lance "De Ti Depende" (Cela dépend de toi), avec le classique "Periódico de ayer" de Tite Curet Alonso. Les paroles marquent les esprits grâce au jeu sur la nouvelle journalistique, le thème de l’amour au quotidien et les doubles sens. Ce titre récolta un succès phénoménal alors que la salsa vivait son âge d’or. Dans un concert au Panama on lui demandera de chanter 6 fois ce morceau (3 fois dans le 1er set, 3 fois dans le second). Il faut dire que si un concert de LaVoe commençait tard, il pouvait durer jusqu’à 8 heures du matin !

En 1977 il n’est rien de moins qu’El Cantante de la salsa, personne ne lui faisait d’ombre. Le calendrier d’Hector était plein : concerts, TV, tournées,... Mais ses problèmes croissaient. Son manque de ponctualité ne faisait que s’aggraver, il ne prenait aucun soin de sa voix, il ne lui venait même pas à l’esprit de chercher à en améliorer la qualité, bref il donnait des angoisses à tous ceux qui travaillaient avec lui. Cette situation aboutit à son retrait temporaire des scènes pour suivre un traitement contre l’addiction de drogues. Dans sa vie il subira plusieurs hospitalisations de ce genre.

Des mois plus tard, il récupère son public avec l’album "Comedia" (1978) illustré par une photo de LaVoe déguisé en Charlot, un des plus gros succès de sa carrière qui comprend les chansons "La verdad", "Comedia" et "El Cantante". Ce dernier morceau fut écrit par Rubén Blades ; Willie Colon y répèta son travail avec les violons produisant un arrangement extraordinaire. Le succès inimaginable de ce morceau est dû aux paroles dans lesquelles Blades décrit l’état d’esprit du chanteur flottant entre le mythe populaire et les soucis personnels. Après les déboires de LaVoe rendus publics, cela a été pris comme une sorte de confession personnelle.

Après cette production, sortent "Recordando a Felipe Pirela" (1979), "Feliz Navidad" (1979), "El sabio" (1980), "Qué sentimiento" (1981) et "Vigilante" (1983), où on trouve le thème "Juanito Alimaña", écrit par Tite Curet Alonso nouveau reflet de l’époque.

La célébrité lui a apporté une fortune considérable qu’il a laissé filer. LaVoe vivait dans l’opulence et en faisait profiter un large entourage.
En 1985 sort "Reventó", avec les succès "La vida es bonita" et "La fama", et en 1987 il lance son dernier travail en solitaire : "Strikes Back", qui comprend le morceau "Loco".

La nuit du 25 juin 1988 il se présenta au colisée "Rubén Rodríguez" de Bayamón, aux côtés d’autres étoiles latines de la salsa, pour un évènement qui ne récolta pas le succès habituel de ses années de gloire.

Cette nuit là, seule une poignée de fans (environ 300) étaient présents. Héctor LaVoe alla sur scène mais les producteurs marris l’empêchèrent de chanter, coupant micro et lumières.

Saturé et frustré, il rentra à l’hôtel Regency de San Juan, où il résidait et le dimanche 26 juin 1988 il se lança dans le vide du 8ème étage, miraculeusement sauvé par une grille de climatisation.

On a beaucoup spéculé sur les causes qui l’ont poussé à ce geste : dispute avec son épouse, décès de son fils, dépression, drogue, sida. Le geste marqua le crépuscule d’une vie glorieuse et tourmentée qui accabla le salsero et le laissa grièvement blessé (multiples fractures aux bras et aux jambes), au point de perdre ses cordes vocales.
Après le suicide manqué, il tenta de revenir au chant sans succès et sans que personne ne compatisse à sa peine. Des producteurs peu scrupuleux l’exploitèrent, organisèrent des concerts, alors qu’il pouvait à peine entonner ses fameuses mélodies.

A la fin de sa vie, LaVoe fut abandonné de tous, laissé dans une déchéance totale. Le 29 juin 1993, cinq ans après sa tentative ratée de suicide, il décède des complications engendrées par le SIDA à New York.

Son enterrement fut un évènement d’ampleur incroyable, puisque l’ensemble du Barrio l’accompagna au rythme de la Plena et de ses chansons. La foule était telle que le cortège s’étira pendant plus de six heures entre le Barrio et le cimetière Saint Raymond, dans le Bronx. Tout cela créant un monumental encombrement dans les rues de New-York. Le même engouement et la même démonstration d’amitié se reproduisit en 2002 lorsque ses restes furent rapatriés à Porto Rico (où il repose aux côtés de son épouse et de son fils). Preuve que LaVoe était entré dans le coeur des gens.

Car à travers son chant doux et blessé se retrouvaient tous les portoricains qui ont émigré à New York avec l’illusion de changer leurs vies et qui ont trouvé un monde empli de violence, de marginalisation et d’inégalités. Personne ne doutait qu’il connaissait la rue, qu’il fut un reporter et un acteur de bien des succès qu’il narra et que ses pas parcoururent les quartiers les plus ordinaires. (…)

Treize ans après sa mort l’artiste se transforme en mythe. Il continue à vendre des milliers de disques, des vidéos, des tee-shirts à son effigie,... tandis que des comédies musicales, des documentaires, des karaoké, lui rendent hommage.

Cette année 2006, pas un, mais deux films basés sur la vie d’Hector LaVoe sont en tournage. Celui qui fera sans doute le plus parler est celui où Marc Anthony joue le rôle d’Hector et où Jennifer Lopez incarne Puchi, l’épouse de LaVoe. De quoi se retourner dans sa tombe pour le Sonero ! En effet, le meilleur improvisateur de tous les temps incarné par quelqu’un qui ne sait pas improviser cela ne lui aurait sûrement pas plu... Mais attendons de voir le résultat.


Source : Busca Salsa (Chabelita, 1er Juin 2006).

L'article de Chabelita dans son intégralité, c'est ici.

La colegiala (up dated).

Un peu plus sexy que la version originale (Rodolfo y su Tipica).

Quoi que...

Source : Crooked Stilo.

La folle aventure de Pee Wee.






















Paul Reubens
AKA Paul Rubenfeld

Born: 27-Aug-1952
Birthplace: Peekskill, NY
Gender: Male
Religion: Jewish
Race or Ethnicity: White
Sexual orientation: Bisexual
Occupation: Actor

Nationality: United States
Executive summary: Pee-wee Herman

Father: Milton Rubenfeld (owned a lighting store, d. 21-Feb-2004, cancer)
Mother: Judy RubenfeldSister: Abby Rubenfeld (attorney)
Brother: Luke Rubenfeld (dog trainer)
Wife: Charlene Gail "Chandi" Heffner (m. 1991)
High School: Sarasota High School, Sarasota, FL (1970)
University: Boston University (dropped out)
University: California Institute of the Arts, Valencia, CA (1971-1975)

As a boy, Reubens spent his earliest years in upstate New York, a setting he still describes as "storybook". When he was in the fourth grade, his family moved to Sarasota, Florida, the winter headquarters for Ringling Brothers/Barnum & Bailey Circus, and he often saw people on the street who were obviously performers. On a stroll with his parents, he once heard an explosion and saw someone flying through the air between two houses -- it was a circus family, practicing firing each other out of a cannon in their back yard. Young Reubens loved I Love Lucy, The Mickey Mouse Club, Captain Kangaroo, and Howdy Doody. He started appearing in local stage productions at the age of 11, and one summer his parents let him go to circus camp.

In the 1970s, Reubens started working as a dramatic actor, but he loved The Gong Show, and concocted an act with struggling comic Charlotte McGinnis, as "The Hilarious Betty & Eddie". They won $500, and were invited back. As Eddie and other characters, Reubens appeared on The Gong Show 15 times. He joined the Groundlings improvisational group, and performed for six years alongside several comics who eventually became famous, including Reubens' lifelong friend Phil Hartman.

The character of Pee-wee Herman was born as part of a Groundlings revue in 1977, written by Reubens and Hartman. The idea was to play a comedian who couldn't possibly be a successful comedian. In a too-tight suit, he said stupid things, showed the audience his toys, and threw Tootsie Rolls into the crowd. There was lots of applause, and Reubens knew he could milk the character for more laughs. In 1981, The Pee-wee Herman Show was filmed for HBO, with Reubens and a bizarre supporting cast, and with some adult-oriented material that would never air on his later Saturday morning show. He auditioned for Saturday Night Live, but didn't get the job.

Disappointed, Reubens turned his energy toward the Pee-wee character, writing a script "almost out of spite". When CBS picked up Pee-wee's Playhouse, the adult humor had been expunged, but adults still found it hilarious. Reubens always said the show wasn't so much for kids as for hungover college students. Hartman played Captain Carl, Pee-wee's sailor friend. Laurence Fishburne played the genial Cowboy Curtis. Gregory Harrison voiced Conky, the Robot. A pre-pubescent Natasha Lyonne played Opal.S. Epatha Merkerson played Reba the mail-lady. In its five-year run, CBS ordered a total of 45 episodes -- an average of nine per year. Pee-Wee's Playhouse won 22 Emmys -- almost an Emmy every two episodes, which might be the highest award ratio for any TV series ever.

"I felt like a total oddball almost every minute when I was growing up. And that was sort of the whole point of the show, that it would be hard to stand out in the playhouse. Everything stood out in the playhouse, so you could feel right at home no matter who you are or what you were thinking."

Reubens' Pee-wee movies, Time Burton's classic Pee-wee's Big Adventure and the lesser Big Top Pee-wee with Kris Kristofferson, are still enjoyable even upon repeated viewings. Reubens has also played a raccoon in Eddie Murphy's Dr. Dolittle, a drug dealing hairdresser in Blow with Johnny Depp, and The Spleen in the delightful but underrated Mystery Men with Hank Azaria and Janeane Garofalo.

In 1991, a year after Pee-wee's Playhouse was cancelled, Reubens was arrested in an adult movie theater, where police said he was "indecently exposed" and presumably masturbating. He pleaded no contest, and was fined $135. The media vilified him as a pervert, and reruns of Pee-wee's Playhouse were abruptly jerked off the air.

In 2001, Reubens' house was raided by police, who confiscated 30,000 items from his collection of vintage erotica. The DA waited 364 days (one day before the statute of limitations would have run out) and then alleged that some of it was "child pornography" -- decades-old physique poses, old art photos, and yellowed nudist magazines. Some of the nude photos were of minors -- when the pictures were taken, but most of the models would have been dead of old age before Reubens was born. All of the photos, Reubens maintained, were legal when they were first published. Again, though, he settled. The charges were reduced to "obscenity", and Reubens pleaded guilty and paid a $100 fine in exchange for probation.

"Personally, I think we're living in a very scary time. Do we let the legal system decide in a courtroom what's obscene and what's not obscene? I didn't want to be in a situation where there was a possibility I could go to jail... I mean, that just seemed insane to me."

Reubens has written a screenplay for Pee-wee's return to the big screen. The only question is whether any studio will let him make it. Some people, after all, still think of Reubens as some kind of pervert. To which he would no doubt reply, "I know you are, but what am I?"

"One thing I want to make very, very clear, I don't want anyone for one second to think that I am titillated by images of children. It's not me. You can say lots of things about me. And you might. The public may think I'm weird. They may think I'm crazy or anything that anyone wants to think about me. That's all fine. As long as one of the things you're not thinking about me is that I'm a pedophile. Because that's not true."


L'article intégral ici.

Source : NNDB.

La ligue vous déconseille fortement NNDB le Who's who le plus trash du net... De quoi faire bondir notre bienveillante CNIL. Une véritable honte !

NNDB is an intelligence aggregator that tracks the activities of people we have determined to be noteworthy, both living and dead. Superficially, it seems much like a "Who's Who" where a noted person's curriculum vitae is available (the usual information such as date of birth, a biography, and other essential facts.)

But it mostly exists to document the connections between people, many of which are not always obvious. A person's otherwise inexplicable behavior is often understood by examining the crowd that person has been associating with.
Eventually, we will have synopses and analyses of creative works by the people in the database, including their books, films, and recordings.

Grand conclave.

Quelque 160 Pères Noël et lutins d'Europe, d'Australie et du Japon ont entamé lundi leur 50e congrès mondial à Bakken, un parc d'attractions au nord de Copenhague, avec à l'ordre du jour la question qui fâche: la date du réveillon...

"Cette question controversée divise encore. Certains tiennent absolument à fêter Noël le 24 décembre, d'autres veulent que ce soit le 25 ou encore le 6 ou 7 janvier comme les Russes. Alors vous comprenez que ce n'est pas si simple !", a confié à l'AFP Vibeke Larsen, porte-parole du congrès.

Les Pères Noël, revêtus de leur traditionnel habit rouge, vont également "discuter de la suppression des droits de douane" pour les jouets fabriqués dans l'atelier de Santa Claus au Groenland, là où travaille celui qui est considéré par ses pairs comme étant le Père Noël originel, a-t-elle ajouté.


Mardi, ils défileront dans les rues de Copenhague avant de faire trempette dans le port pour s'assurer de la qualité de l'eau de baignade dans le centre-ville vantée par la maire de la capitale danoise.


Le congrès de cette année revêt "un caractère exceptionnel", car l'on s'est aperçu, en fouillant dans les archives, qu'il s'agissait du 50e et non du 44e.


Le père Noël finlandais, le seul qui conteste le caractère originel du père Noël du Groenland qu'il revendique pour lui-même, n'a pas fait le voyage de Copenhague.


"Il boude encore et a toujours du mal à accepter que le véritable Julemand (Père Noël) du monde habite là-haut sur la banquise: au Groenland", selon la porte-parole de ce congrès qui s'achève mercredi.

Source : AFP (23 Juillet 2007).

samedi 21 juillet 2007

Entretien d'embauche.

Audrey Horne (Sherilyn Fenn) tente sa chance au One Eyed Jack.

Séquence culte.

Source : David Lynch (Twin Peaks, 1990).

Question idiote.


Au cours d'une émission télévisée, le journaliste bobo Guillaume Durand (lunettes au bout du nez) interroge l'immense James Ellroy.

Durand : "Que pensez-vous de la politique de George Bush ?"

Ellroy : "George Bush et moi, nous avons un accord. Il ne critique pas mes livres, je ne critique pas sa politique."

Source : France 2.

Question piège du journaliste réputé "de gauche" pour tester les convictions de l'auteur réputé réac-facho-raciste-homophobe "de droite" ?

La ligue vous déconseille de faire le malin face à plus intelligent que vous.

vendredi 20 juillet 2007

Et pourtant...



C'est alors que je vis le Pendule.
La sphère, mobile à l'extrémité d'un long fil fixé à la voûte du choeur, décrivait ses amples oscillations avec une isochrome majesté.
Je savais - mais quiconque aurait dû s'en rendre compte sous le charme de cette paisible respiration - que la période était réglée par la relation entre la racine carrée de la longueur du fil et ce nombre π qui, irrationnel aux esprits sublunaires, par divine raison lie nécessairement la circonférence au diamètre de tous les cercles possibles - si bien que le temps de l'errance de cette sphère d'un pôle à l'autre était l'effet d'une mystérieuse conspiration entre les plus intemporelles des mesures, l'unité du point de suspension, la dualité d'une dimension abstraite, la nature ternaire de π, le tétragone secret de la racine, la perfection du cercle.


Source : Umberto Eco (Le pendule de Foucault).

Une part de mystère ici et .

Quiconque a lu trois pages du Pendule de Foucault ne peut que se torcher avec le Da Vinci Code.

La ligue vous prévient cependant : suivant les éditions, vous pouvez garder des traces d'encre.

Quizz.



C'est qui ?

C'est elle !

Une petite migraine.

Maggots found growing inside man’s head.

“I could hear them. I actually thought I was going crazy.”

An American returning from holiday discovered that he had five maggots growing in his head.

Aaron Dallas decided to seek out medical advice upon returning from a holiday in Belize after finding lumps on the back of his head. The doctors initially thought that it was a simple case of shingles until the bumps started to move. It was then that they realised that he had five live maggots inside his head. Mr Dallas said “I’d put my hand back there and feel them moving. I thought it was blood coursing through my head,”

The D. Hominis the only species of bot fly that attacks humans. They are dependent on mosquitoes, flies and other types of insect to distribute their eggs to hosts. The botfly maggot has strong hooked spines that run in circular rings around the midsection of its body which make it notoriously difficult to remove them alive. Apparently the safest and least risky way of removing the maggots would be to allow the larva to develop and leave the body on its own. I don’t know about you but if I had maggots living and growing inside my head, I wouldn’t care if they came out alive or dead. I’d just want them outta there.

Aaron Dallas described the ordeal as “was weird and traumatic,” which if you ask me, is somewhat of an understatement.

As much as you would like to hope that this kind of infestation doesn’t happen very often, it is in fact a fairly common occurrence in certain parts of Central and South America. So let this be a warning to you; if you plan on taking a holiday there any time soon, wear a hat.

Source : Mysterious Universe (Sam r Pluck, 19 Juillet 2007).

Des asticots dans le cerveau ? Si tu as mal à la tête, la ligue te conseille ce site.

mercredi 18 juillet 2007

Pluie de Chine.


La Chine entend faire régner le soleil sur les Jeux olympiques de Pékin en août 2008 en tirant des roquettes dans le ciel pour percer d'éventuels nuages porteurs de pluie, rapportent les médias officiels.

Les autorités chinoises avaient déjà promis un temps radieux pour les prochains JO. Elles n'avaient toutefois pas précisé comment elles réussiraient à tenir cet engagement alors que le mois d'août est traditionnellement orageux à Pékin.

Zheng Guoguang, chef des services météorologiques chinois, a annoncé lundi que des roquettes seraient tirées pour percer les nuages, rapporte le China Daily.

Pékin souffre régulièrement de pénurie d'eau et les autorités sont habituées à tirer des roquettes bourrées de produits chimiques afin de déclencher des averses. Les organisateurs des Jeux reconnaissent toutefois qu'empêcher la pluie de tomber constitue une tâche autrement plus ardue.

Ils craignent notamment qu'un déluge s'abatte de manière inopportune sur le Stade national, enceinte découverte, lors de la cérémonie d'ouverture le 8 août.

Source : reuters (17 Juillet 2007).

mardi 17 juillet 2007

One Two Two.


Le One.

Un immeuble sans charme, qui se fond dans le paysage du quartier des grands magasins parisiens, à deux pas des Galeries Lafayette, dans une rue anonyme.

Comment imaginer qu'avant guerre, cet immeuble fut un lieu "à la mode" ? En 1938, le One-Two-Two est connu du Tout-Paris de la nuit. Situé au 122 rue de Provence dans le 9e arrondissement, le One-Two-Two est peut-être alors le bordel le plus célèbre de la capitale.
C'est aussi sans doute l'un des plus effrontément luxueux. Installé dans un immeuble de trois étages, ancien hôtel particulier de Murat, il est surélevé de quatre étages par Marcel Jamet en 1933 : sept étages imposants aux volets blancs toujours clos...

Voici comment Fabienne Jamet, maîtresse des lieux, décrit le One-Two-Two, la plus célèbre "maison" de Paris, avec le Sphinx et le Chabanais...

"Quand la porte s'était refermée - il y avait toujours un court temps d'attente après chaque entrée - le visiteur se trouvait seul dans un grand hall brillamment illuminé. Au fond, un escalier monumental, recouvert d'un épais chemin de laine, à côté, un ascenseur aux vitres opaques et quatre guérites qui flanquaient ces départs vers les étages supérieurs. L'homme faisait quelques pas dans l'entrée. Une dame en petite robe noire - toute en sourire - surgissait de nulle part.

- Si Monsieur veut patienter quelques instants.

Puis elle le précédait vers l'une des guérites et en refermait la porte sur lui. On aurait pu se croire au confessionnal, d'autant que des bruits de pas, feutrés par les tapis, augmentaient cette sensation de solitude propice au recueillement. Des chuchotements. La dame en noir réapparaissait :

- Si Monsieur veut bien me suivre au salon de choix.

Il sortait de sa retraite, le temps d'un regard pour les guérites où d'autres candidats devaient sans aucun doute patienter, et suivait son guide.

L'ayant précédé jusqu'à une grande pièce, elle s'effaçait. Quel homme n'a pas rêvé de trente jeunes filles en fleur offertes à son bon plaisir ? Eh bien, là, soudain, le phantasme devenait réalité.

Imaginez un gigantesque salon circulaire dont le parquet était recouvert d'un tapis vert imitant la mousse, entouré de colonnades montant vers un vélum, ébauche de temple grec. Dans chaque intervalle, un socle éclairé par un projecteur. Sur chacun des supports, une femme, mince ou bien en chair, grande, parée, en robe du soir, figée comme une statue, épaules nues, un sein parfois totalement à découvert. D'autres jeunes personnes étaient assises sur la mousse, leurs jupes gracieusement étalées en corolle. Tissus rouges, roses, bleus, jaunes. Lumières. Peaux blanches. Bras nus. Maquillages éclatants. Longue jambe gainée de soie que découvrait une jupe fendue. Seins dressés. Merveilleux déjeuner de campagne. Il en venait à l'homme une moiteur aux mains et une excitation soudaine.

Derrière lui, la dame en noir sussurait :

- Monsieur a fait son choix ?

Un instant, un désir boulimique l'envahissait. Toutes. Et puis, la raison l'emportait. Il lui aurait fallu les forces d'un Hercule. Il n'était, hélas, qu'un homme. Après un long regard pour la fresque champêtre, peinte tout au long des murs, qui encerclait ces étranges et délicieuses bergères sans troupeaux - des feuillages, tombant artistiquement du plafond, accentuaient le caractère bucolique de l'ensemble -, sa main se tendait vers l'un des corps offerts.

La gouvernante faisait un signe à la jeune femme qui immédiatement s'avançait, le sourire aux lèvres, sa robe longue détaillant dans sa marche des rondeurs appétissantes.

- Bonjour, ami.

Elle lui prenait la main. En toile de fond, ses compagnes gardaient la pose. Mannequins de chair que seul un désir d'homme semblait pouvoir animer. Ces femmes figées en robe du soir au coeur de ce décor de paysage d'Arcadie que n'aurait pas renié Nicolas Poussin.

L'ascenseur emportait le trio vers les étages supérieurs. Au premier, la porte de la cabine s'ouvrait sur une rieuse invitation au bonheur. Des marquises Louis XV, en robes à panier rose, bleu pâle ou gris tendre, allaient vers une gondole qu'un marin tenait amarrée aux marches du quai. L'une d'elles, déjà à bord, le visage masqué par un loup, leur tendait la main. La lagune de Venise, une mer bleu-vert, un ciel glauque, des vols d'oiseaux marins dans la brume enveloppaient ce départ pour la fête.

- Monsieur a peut-être retenu l'une de nos chambres ?"

(...)

A travers cette atmosphère chaude et animée, les pensionnaires de la maison, en robes longues et moulantes, allaient et venaient, prêtes à servir de compagne à la demande. Tout n'était qu'animation et gaieté. Il y avait du monde partout, au salon Mousquetaire, au Maple, décoré de meubles anglais, ou au petit bar. Des amitiés naissaient. Des habitudes :
- On venait dans un club.

L'amour était la toile de fond d'un monde apaisé et heureux. Les soucis restaient à la porte ou fondaient sur un sourire, l'éclat d'une peau, le pétillement du champagne dans les coupes, la grâce d'un corps.

Tard dans la nuit ou à l'aube, vous repartiez, mais, remontant la rue de Provence, soudain, vous vous sentiez très seul.

Et puis voilà, un jour d'octobre 1946 - le ciel devait être très bas et pluvieux -, les lumières s'éteignirent, les rires se cassèrent, les jeunes femmes ne revinrent plus et pour la première fois au 122, rue de Provence, les volets s'ouvrirent. "Cachez ce sein que je ne saurais voir." Des Tartuffes avaient décidé la fermeture des "maisons". Belles âmes sans reproches, incapables de faiblesse humaine...

Le One Two Two n'existait plus.

Une époque se terminait. Où pourrions-nous aller ce soir, à Paris ?

L'immeuble est aujourd'hui le même. Il est occupé par le Syndicat des Cuirs et Peaux de France."

Source : Chimères (Carole, Janvier 2004 d’après les souvenirs de Fabienne Jamet).

Intégralité de l’article avec jolies photos d’époque : ici.

La ligue précise qu'il s'agit du 122 rue de Provence et non du 122 rue Marcadet.

lundi 16 juillet 2007

Spectateur Nocturne : la tactique du gendarme.

Minuit. Une rôdeuse sérigraphiée en maraude dans les bas quartiers. Ca roule au pas, ça scrute dans l’ombre, ça cherche le malfaisant.

Trois casquettes à l’envers négocient dans un angle de rue. Conciliabule nocturne autour de quelque chose d’illégal ? Ca se retourne anxieux, ça discute nerveusement (pas d’accord sur le prix ?). Et surtout... ça se croit discret.

Dans le véhicule tous phares éteints on attend patiemment la transaction en graissant les fers.

Un des trois loustics, vilaine peau et cheveux gras, repère les uniformes. Interruption subite du petit commerce. Demi-tour droite, il faut s’éloigner d’urgence, le pas rapide le regard dans le vague et sifflement décontracté.

Trop tard pour les poulets, les substances ont déjà dû disparaître sous une voiture ou dans une bouche d’égouts. 78-2. Ni une, ni deux, les portes qui claquent, trois lascars mains sur le mur.

Doux comme des agneaux, deux malins dociles, rompus aux contrôles musclés, quittent rapidement les lieux.

Gominé-boutonneux, sûrement moins affranchi que ses deux copains, choisi la mauvaise attitude et se lance dans le débat d’idées. Le poussin s’improvise caïd sous le regard amusé des molosses en tenue MO. Une odeur de bavure flotte dans l’air.

Gros yeux, grosses voix administratives et caresses GTPI : le ton redescend rapidement. Retour à la convivialité d’usage.

- Connu des services de police ?

- Non m’sieur.

- Votre nom ?

- Dos Santos.

- Vous habitez où ?

- 61 rue des C****.

- Oui, je vois, au rez-de-chaussée.

- Ben mince, vous me connaissez ?

Source : directe !

samedi 14 juillet 2007

Je peux avoir un calin ?


WASHINGTON - La police locale n'avait jamais vu ça. Près de Washington, un voleur qui voulait de l'argent a été désarmé par ceux qui auraient dû être ses victimes. Ils ont réussi à l'amadouer en lui offrant un verre de vin et quelques câlins.

Un groupe d'amis finissaient de dîner sur le patio de leur maison quand un homme dont le visage était caché par une capuche est arrivé et a pointé un revolver sur la tête d'une adolescente de 14 ans.

"Donnez-moi votre argent, ou je vais tirer", a-t-il lancé, selon les témoins. Tout le monde était très effrayé, notamment les parents de la jeune fille. Une invitée a alors pris la parole.

"Nous finissions de dîner. Pourquoi ne prendriez-vous pas un verre avec nous", a avancé Cristina "Cha Cha" Rowan, 43 ans. L'homme a bu une gorgée de leur Chateau Malescot St-Exupery et a dit: "c'est un bon vin".

Le père de l'adolescente, Michael Rabdau, 51 ans, qui travaille pour le gouvernement fédéral, l'a invité à boire le verre en entier, et Christina Rowan lui a offert la bouteille.

Le voleur, qui avait enlevé sa capuche, a bu une autre gorgée et a mangé un morceau de camembert. Il a rangé le revolver dans son pantalon.

L'histoire a ensuite pris une tournure encore plus étonnante. "Je pense que je n'ai pas choisi la bonne maison", a-t-il affirmé, avant de s'excuser. Et d'ajouter: "est-ce que je peux avoir un câlin?"

Christina Rowan s'est alors levée et l'a serré dans ses bras. Les autres invités ont fait de même.

"Peut-on avoir un câlin de groupe", a-t-il demandé. Les cinq adultes qui se trouvaient là ont obtempéré.

L'homme est ensuite reparti avec son verre plein, mais rien n'a été volé et personne n'a été blessé. La police, appelée sur place, a retrouvé le verre vide, intact, posé dans une allée derrière la maison.

La police a qualifié l'incident, qui s'est déroulé le 16 juin et a duré dix minutes, d'étrange, mais de véridique. Selon les témoins, l'homme était sans doute drogué.

"Nous avons vu des voleurs qui se sont excusés, mais aucun qui s'est assis et a bu du vin. C'est vraiment étrange", a déclaré le commandant Diane Groomes, en ajoutant que les câlins étaient particulièrement inhabituels.

Source : Associated Press (13 Juillet 2007).

Nous connaissons désormais le secret pour éradiquer la délinquance.

Alors mesdames et messieurs, cajolons nos malfaisants.

A vos câlins !




jeudi 12 juillet 2007

Réincarnation.

HURJA (Uttar Pradesh): A four-year-old girl who claims her name is Kalpana Chawla and that she died up in the skies four years ago is drawing huge crowds in a village here in Uttar Pradesh.

Residents of Nar Mohammadpur village, about 35 km from here, where little Upasana is visiting her relatives, think she might be the reincarnation of the India born astronaut Kalpana Chawla, who died when US space shuttle Columbia crashed four years ago.

The news of the girl's claim spread quickly in the area after she spoke to some villagers here.

"I am Kalpana Chawla," says Upasana, who reportedly fears the sight an aircraft. She has been telling her illiterate parents that she died in a "crash" up in the skies.

"Upasana has been telling us ever since she started speaking that her name was Kalpana Chawla and that her father's name was Banarsi Das Chawla but we could not figure out anything as we had never heard of Kalpana," Upasana's father Raj Kumar told reporters on Friday.

Raj Kumar is a resident of Pata village of Etawah district where he works as a labourer.

"Yet Upasana's proclamation led us all to believe that she was actually talking about her previous birth," he said. "She claims that the spacecraft was hit by a huge ball of ice that sent it crashing and ended her life."

Upasana was born barely two months after the astronaut's death in 2003.

Source : India Times (7 Juillet 2007).

mardi 10 juillet 2007

Patatras III.

Parce que vraiment, on ne s'en lasse pas.

Source : France 2.

Patatras II.

Le complot cyclo-socialiste mis en échec.

Source : TF1.

Patatras.

Chutes de drogués : que du bonheur !

Problèmes de dosage ?

Source : France 2.

lundi 9 juillet 2007

Sueños.

14 ans et un look d'enfer.

Source : Shakira (Suenos, 1991)

Pies descalzos.

Fuiste polvo, polvo eres
piensa que el hierro
siempre al calor es blando.

1995. 18 ans. Auteur Compositeur Interprète. Quand même pas mal. Même si depuis...

Source : Shakira (1995, Pies Descalzos).

Alphonse.


Alphonse Boudard, un cas à part.

Voilà en effet un homme qui justifie qu’on lui consacre un peu plus qu’une page sur un site internet. Peu de personnages ont eu un parcours aussi complet que lui, ont accumulé une telle expérience, passant de l’ombre à la lumière, de l’anonymat à la célébrité, du dénuement au confort avec autant de détachement et de lucidité.

Alphonse Boudard est né à Paris en 1925 de père inconnu. Mineure et sans ressource, sa mère le confie dés sa naissance à une famille de paysans de Bellegarde, en pleine forêt d’Orléans. Il grandit là comme « un petit clébard », entre Blanche et Auguste,un ancien de la grande guerre, taciturne, laconique, bourru et affectueux, qui ponctue ses journées besogneuses et silencieuses de courtes tirades telles que « Tchon, fi de garce, vl’à t’y pas l’Alphonse qui s’ramène ». Son premier langage fut donc celui des Carnutes, alors que lui-même semblait promis au difficile statut d’ouvrier agricole, à la vie de petit paysan ou de cul-terreux si vous préfèrez.

C’est à l’âge de 7 ans que sa mère vient le chercher à Bellegarde pour l’installer chez sa grand-mère, du côté de Motte-Picquet Grenelle, puis dans le 13ème arrondissement, entre les Gobelins et la Porte de Choisy. Il y perd son accent campagnard au contact de ses nouveaux « potes » et se mêle aux locaux : les populos du quartier qui vont au boulot tous les matins aux usines Panhard et Levassor, quelques apaches de la Butte aux Cailles, de vieux soudards, d’anciens Bataillons d’Afrique (les Bat d’Af) de Tatahouine, des accrocs au jinjin qui perdent leurs derniers sous et leurs derniers jours au bistrot.

La guerre 39-45 marquera un tournant dans la vie du paysan parisien Boudard. Ouvrier typographe dans une imprimerie, il vivote et hésite comme tout le monde entre l’appel au calme du Maréchal et le grand large du Général. Ces deux là sont bien loin du 13ème mais y sont représentés, d’un côté par les militants des partis de droite qui trouvent là un exutoire à leur ennui ou à leur hargne, de l’autre par les communistes galvanisés par le fiasco de l’opération Barbarossa. A quoi tient l’engagement, le fait qu’on bascule d’un côté ou de l’autre? Difficile à dire 60 ans après, certainement plus aux affinités avec les hommes qu’aux idées pour lesquelles ils militent puisque dans l’instant, il était bien difficile de choisir entre l’Europe allemande et le péril communiste.

Le hasard et les amitiés ayant bien fait les choses, Alphonse Boudard se retrouve du bon côté de la barrière et, après avoir été sur les barricades de la place Saint Michel lors de l’insurrection de Paris, il s’engage dans l’armée de De Lattre et part bouter l’allemand hors de France. Un fait d’arme qui lui vaudra une blessure judicieusement placée et une décoration.

La fin de la guerre a sonné le glas des illusions de bien des jeunes gens qui s’étaient laissés porter par la fièvre de la Libération, la fin de la récréation en quelque sorte, ce qui pour les uns est synonyme de retour au boulot et qui se traduit pour les autres par le chômage forcé et non indemnisé. La Fontaine qui ne l’a pas inventé le disait déjà : « l’oisiveté est mère de tous les vices » et les mauvaises habitudes prises durant la guerre et les campagnes militaires ne se perdent pas facilement. Alphonse Boudard vit d’expédients, il fréquente toutes sortes d’engeances, traîne ses lattes dans un Paris désoeuvré, commence par quelques combines illicites, touche au cambriolage et utilise finalement son ascendant sur les autres pour monter d’efficaces équipes et de lucratives « affaires ».

C’est le début de sa période sombre, une quinzaine d’année qu’il passe entre ombre et lumière, entre un milieu parisien interlope et diverses prisons ou hôpitaux français. Il y croise la fine fleur des bas fonds, tout ce que la société punit, rejette ou ne veut pas voir, y noue quelques amitiés et s’y construit une véritable carapace, bien décidé à cultiver sa différence. Diagnostiqué « intelligent » par l’administration pénitentiaire, il a accès aux bibliothèques et s’enferme dans la lecture, se fait une éducation littéraire, ses gammes en quelques sortes : de la Bible à Céline, en passant par les classiques grecs, les romans de Balzac, Stendhal, Tolstoï, Proust, Mann, les biographies historiques et les récits de voyages.

es lectures ne font pas son éducation, loin de là, mais elles la complètent. Il le dit lui-même, les voyages comme les livres ne forment que ceux qui le sont déjà, tout comme la grammaire n’apprend pas le langage, elle le structure, l’organise, l’explique. Alphonse Boudard qui a sérieusement roulé sa bosse sait que rien ne remplace l’expérience mais il commence à ressentir l’appel de la page blanche et débute la rédaction de sa courte biographie.

A sa sortie de prison en 1958, son style argotique et littéraire témoignant d’une double culture, ses premiers manuscrits séduisent un éditeur plus téméraire que la moyenne de sa profession et conquièrent un large public, amateur d’un langage « où les gauloiseries, les truculences et l'argot des voyous rencontrent la petite musique des nostalgies ». C’est le début d’un succès qui rien ne démentira, un « miracle Boudard » que Michel Tournier, un de ses premiers lecteur qualifiera sobrement : « la rédemption par l’écriture ».

Un style immédiatement reconnaissable, une expérience personnelle unique, un réel talent de romancier, Alphonse Boudard devient une valeur sûre et le cinéma lui tend la main. De la même trempe quAlbert Simonin, Georges Simenon ou Frédric Dard, il collabore en tant que dialoguiste ou scénariste à de nombreux films policiers entre la fin des années 60 et les années 80, notamment aux côtés de Michel Audiard, Jacques Deray, Alain Delon. Les films alternent avec les écrits, certains meilleurs que les autres. On signalera entre autres Le Café du Pauvre, Le banquet des Léopard ainsi qu’une irremplaçable méthode d’apprentissage de l’argot : La Méthode à Mimile, bâtie sur la modèle de la célèbre méthode Assimil.

Alphonse Boudard nous ayant quitté en l’an 2000, que reste t’il de lui? Comment qualifier ce parcours hors du commun, cette expérience unique sans tomber dans la facilité de la prison, le Milieu et l'argot ? A l'issu de sa vie, retiré à Nice en compagnie de ses amis écrivains, dont Louis Nucéra, il s’y est risqué dans un de ses derniers livres « Mourir d’enfance » (prix du roman de l’Académie Française, 1995),. Ce païen convaincu, cet agnostique qui doute et qui a traversé l’existence sans croire à grand-chose confie pourtant qu’il a trouvé la clé en lisant l’Ecclésiaste: il y un temps pour tout, un temps pour planter ,un temps pour arracher, un temps pour naître, un temps pour vivre et un temps pour mourir. Tous ces moments, toutes ces expériences incompréhensibles dans l’instant finissent par s’accorder les uns avec les autres, par avoir une continuité, par former un tout, et cela devient le livre. Le livre qui témoigne d’une existence, modeste puisque celle d’un seul homme, mais qui s’intègre au Livre.

Il faut lire les livres d’Alphonse Boudard, témoignage d'une vie unique à défaut d'être exemplaire, à l'issu de laquelle il aura sans doute eu cette pensée de Rabelais, dont il descendait: "La farce est finie, je m'en vais vers un grand peut être...."

Source : andrepousse.free.fr.

Pour faire un tour sur cet excellent site consacré à André Pousse : c'est ici.

Je ne remercierai jamais assez mon ami François de m'avoir un jour "prêté" (je ne l'ai jamais rendu) Chroniques de mauvaise vie (recueil de romans sorti chez Omnibus)...

Depuis j'ai toujours un Boudard en cours.

"Pof ! Je remets la gomme. Cette fois c'est le palpitant qui me trahit, le salaud. Le malaise en plein voyage aérien pour me rendre à Nice. J'ai eu droit à tout le cérémonial. Les brancardiers, l'ambulance et l'hosto. Service de réanimation. Une nuit de piqûres, de prises de sang, d'électrocardiogrammes, de tensions. Les choses certes ont évolué depuis Cochin 1952. Les moeurs dragon chef de service. Le ton s'est radouci mais question dormir, j'ai le ronfleur forcené d'en face... les lumières qui s'allument... le réveil pour les soins.
En vape je suis aux aurores et de ma fenêtre je vois une superbe rangée de cyprès, délicate attention pour envisager l'avenir.
Faut que j'attende encore un peu pour reprendre vraiment la pointe feutre pour guérir par l'écriture.
Fort heureux, j'ai un roman assez guilleret qui va orner les vitrines des librairies au mois d'avril. Qu'il soit pas posthume, c'est tout le mal que je me souhaite.
Après vivra, verra."
Alphonse Boudard, le 9 janvier 2000 (Alphonse Boudard est décédé le 14 janvier 2000).



Ben quoi ?



Une odeur de pieds déclenche un raid de la police allemande.


Soupçonnant la présence d'un cadavre, la police allemande a donné l'assaut à un appartement pour découvrir que l'odeur nauséabonde qui avait attiré son attention était celle des pieds du locataire, cloué au lit depuis une semaine.

La police a fait irruption dimanche dans cet appartement de Kaiserslautern, dans le sud-ouest de l'Allemagne, après que les voisins, qui avaient constaté que les volets étaient fermés depuis plus d'une semaine et que la boîte aux lettres était pleine, se soient plaints d'une odeur pestilentielle dans l'escalier.

Elle a finalement découvert le locataire des lieux endormi sur son lit à côté d'une pile de linge particulièrement sale.

Source : Reuters (8 Juillet 2007).

Ethan Haas...

Ethan Haas avait raison.

La preuve est ici.

Source : ethanhaaswasright.com

Domino II.


The Fall of a Thrill Hunter.

Jet-set daughter Domino Harvey aspired to be a legend. In death, she may achieve it.



The day Domino Harvey died, she called her former partner, Ed Martinez, to reminisce about old times — the three violent, thrilling years they spent together as bounty hunters in South Los Angeles.

Harvey, daughter of the late British actor Laurence Harvey and supermodel Paulene Stone, had led a tormented, eccentric existence. She ran a London dance club, worked as a ranch hand in San Diego, then became a "bail recovery agent," hunting fugitives and carrying a shotgun she called Betsy.

A statuesque, 5-foot-9 blond, she seemed addicted to excitement, to adrenaline, as much as to cocaine and heroin.

Now, at 35, she was facing federal drug trafficking charges that carried a possible 10-year prison term. Word of her arrest had blazed through the British tabloids, infuriating her.

"She was telling me she was set up," Martinez said.

Then there was the movie. "Domino," an action comedy based on her life, was due in theaters soon. The film, starring Keira Knightley, took the usual Hollywood liberties with Harvey's life, depicting her as a European fashion model who becomes a bounty hunter and goes on to have her own reality TV show.

Harvey told Martinez that she wanted to make a documentary about her life to set the record straight. All of her life, other people had defined her. Now, she wanted to do so.

That evening, June 27, friends visited her at her West Hollywood cottage. Around 11 p.m. everyone had left, except a live-in "minder" that Harvey had hired to help her stay clean. Harvey went into the bathroom and closed the door. Seven minutes later, she was found dead.

La suite : ici.

Source : LA Times (Chris Lee, 2005).

Domino.


Domino Harvey (7 août 1969 – 27 juin 2005) est née à Londres et est devenue chasseur de primes à Los Angeles.

Son père Laurence Harvey, d'origine juive-lituanienne est né Laruschka Mischa Skikne, a joué dans des films tels que " Les Chemins de la haute ville " et " Darling ". La mère de Domino, Paulene Stone, mannequin vedette du magazine Vogue, incarnait le Londres branché des années 60. Elle doit son prénom à une James Bond girl : Domino Derval du film Opération Tonnerre (Thunderball, 1965).

Son père meurt d'un cancer de l'estomac en 1973. Elle n’a que 4 ans. D’un tempérament frondeur elle est renvoyée de son prestigieux pensionnat.

S'ensuit un parcours chaotique où il est difficile de démêler la légende du réel. Harvey a prétendu avoir été mannequin de l’agence Ford avant de s’engager dans des voies plus dangereuses, mais cela n’a jamais été prouvé.

Elle travaille ensuite dans une boîte de nuit à Londres, travaille brièvement comme garçon de ferme, puis devient pompier volontaire au Boulevard Fire & Rescue près de la frontière mexicaine. Après plusieurs autres petits boulots elle décide de devenir chasseur de prime.

Dès son plus jeune age elle est confrontée à des problèmes de drogues et c’est cela qui la tuera. Le 27 juin 2005 elle est retrouvée morte dans sa baignoire d'une overdose de fentanyl.

En Octobre 2005, un film vaguement basé sur sa vie : Domino de Tony Scott sort sur les écrans. Domino a participé au projet du film avec Tony Scott pendant presque 12 ans. Tony Scott a ajouté « En mémoire de Domino Harvey » dans le générique de fin.

Source : wikipedia.



Domino Harvey.

Born on August 7th 1969, Domino - named after one of Ian Fleming's Bond heroines - was the daughter of actor Laurence Harvey and Vogue model Paulene Stone. After spending some time with the Ford model agency, she took to running a nightclub and being a ranch hand in the San Diego mountains, and at the same time began to love the independence from her mother's money, and the look and feel of firearms.

She then worked with the San Diego Fire Department before joining the Celes King Bail Bond Agency in 1994 as a bounty hunter, getting paid 10% of the captured bail bond from drug dealers. On May 4th this year, after a multi-state FBI operation, Domino was arrested and charged with possession of $2m of meth- amphetamines.

She was released on $1m bail awaiting possible extradition to Gulfport, Mississippi where the arrest took place. On Monday June 27th 2005 the woman hired to mind Domino while on bail called paramedics from Domino's home in West Hollywood. Domino was taken to Cedars-Sinai Medical Center around 11pm where she was pronounced dead. A post-mortem took place two days later, the findings of which were released on September 3rd. The coroner's report stated that death was due to 'acute fentanyl toxicity'. Domino had died from a heart attack caused by an accidental overdose of a powerful painkiller. The cause of death was 'Accidental'. Domino Harvey was 35 years old.

Contrary to headline-making stories in the press, Domino was not a lesbian and was never opposed to the movie being made. The film was planned by Tony Scott 12 years ago and Domino gave her blessing to it even then. She visited the set in 2004, contributed to the screenplay and the movie's soundtrack. She was close personal friends with the movie's star Mickey Rourke, and the director Tony Scott. She also helped Keira Knightley prepare for the role, and attended the movie's wrap party in Las Vegas in December.

Source : keiraweb.com.

vendredi 6 juillet 2007

Little baby nothing II.

Une deuxième couche…

Plus de Traci du tout cette fois.

La Ligue rappelle que la pop est un style de musique hautement nuisible à la santé.

Source : James Dean Bradfield (Little baby Nothing, 2006).

Chienne de garde.

Little baby nothing.

En hommage à Traci Lords à qui nous devons tant (pour la plus part d’entre nous), même si (soyons honnêtes) elle ne chante pas très bien.

Jolie chanson avec Manic Street Preachers et bel exemple de clip raté (sans Mlle Lords en plus !).

Visitez : le site (très sage) de Traci.

Source : Myrest.



Traci Lords.

Traci Lords (ou Traci Elizabeth Lords), née Nora Louise Kuzma (elle a changé d'état-civil), est une actrice américaine, née le 7 mai 1968 à Steubenville dans l'Ohio (USA).

Restée célèbre pour le scandale qu’elle provoqua en 1986 lorsque le FBI découvrit qu’elle avait tourné la quasi totalité de ses films en étant mineure - ce qui mit fin à sa carrière -, Traci Lords fut l’une des plus grandes stars du cinéma pornographique américain des années 1980. En dépit de son passé sulfureux, elle réussit ensuite une reconversion dans le cinéma et le show business dits « traditionnels » où elle obtint quelques succès.

Deuxième enfant d’une famille de quatre filles, elle naît en 1968 à Steubenville, petite ville de l’Ohio, d’une mère russe et d’un père juif ukrainien. Elle reçoit une éducation conservatrice et religieuse et chante tous les dimanches dans le chœur de l’église. Elle mène toutefois une enfance difficile au sein d'une famille pauvre et obligée de déménager régulièrement.

Son enfance est bouleversée lorsque, à l'âge de dix ans, elle est violée dans un champ par un voisin agé de seize ans qui était aussi son « boyfriend » de l'époque (plus tard, durant son adolescence, elle sera également abusée par son beau-père). Cet évènement, qu’elle tiendra secret jusqu’en 1994 et qu’elle exorcisera ensuite par une chanson, Father's Field (les Champs de mon père), inclus dans l’album 1000 fires, fut peut être à l’origine du basculement de sa vie :

« Tout était beau avant cet instant. Quand cela se produit, vous êtes fascinée, puis embarrassée, horrifiée et, pour finir, honteuse. Ce genre d’évènement vous fait mûrir vite, très vite. Vous n’avez plus votre place à l’école, vous n’êtes plus comme les autres, vous en savez trop. »

Peu de temps après, sa mère divorce et emmène les quatre petites filles vivre à Redondo Beach en Californie. Là, Traci se métamorphose. Elle s’habille de vêtements sexy, sort avec des garçons, s’adonne à l’alcool et commence à poser pour des photos de charme. Le résultat ne se fait pas attendre. Elle provoque un scandale et quitte l'école après que l'un de ses camarades ait découvert et dénoncé son activité. En 1984, elle subit son premier avortement.

Le saut vers le cinéma pornographique se produit ensuite avec une évidence toute naturelle :
« J’en avais assez de coucher avec des mecs horribles pour obtenir des séances photos minables. C’était finalement beaucoup plus rentable de se taper de vrais mecs devant des caméras ».

Comme elle n'a que seize ans, elle prend l'identité d'une de ses amies, Christy Lee Nussman, qui en a vingt-deux. Elle adopte alors le pseudonyme de Traci Lords en hommage à Jack Lord, acteur de séries télévisées, qui lui valut son premier orgasme en se masturbant devant la photo accrochée au mur de sa chambre. Elle tourne son premier film,What Gets Me Hot !, de Richard Mailer qui est un succès immédiat.

Elle devient une très grande star du cinéma pornographique, la mieux payée du métier, ce qui lui permet de poser ses exigences : elle ne tourne que huit heures par jour, a sa maquilleuse personnelle, choisit ses partenaires et les scènes dans lesquelles elle apparaît. Elle exclut strictement certaines pratiques, la sodomie et le sado-masochisme notamment. Malgré ces restrictions, Christy Canyon, l’une des actrices avec qui elle a tourné, n’hésite pas à dire d’elle :
« Cette fille en savait plus sur le sexe que toute l’industrie du porno réunie ».

En 1986, Traci Lords va avoir dix-huit ans et elle est riche de plusieurs millions de dollars, possède sa maison à Malibu et sa propre maison de production : la Traci Lords Company. Tout s’effondre alors lorsque le FBI, probablement sur une dénonciation, découvre sa minorité légale. Arrêtée puis relâchée sous caution, Traci est obligée de confesser devant une Amérique ébahie que la plus célèbre actrice pornographique du moment est une jeune mineure. L'effet immédiat est d'interdire à la vente et à la détention les films pornographiques qu'elle a tourné sur le territoire américain car ils proviennent de l'exploitation sexuelle d'une enfant mineure, à l'exception de Traci, I love you (Traci, je t'aime) tourné en 1987 et dont elle posséde l'intégralité des droits. La légalité de ces films varie selon les pays : récemment certains films interdits aux USA, sont sortis en DVD en France.

Après son arrestation, elle prétendit n'avoir jamais été consciente de ses activités car elle était sous l'emprise de la drogue. Toutefois, ses proches de l'époque la trouvent trop intelligente et manipulatrice pour être victime d'une telle ignorance. Etant donné l'effet marketing du scandale obtenu sur la vente de son dernier film, ses anciens producteurs la soupçonnent même d'être à l'origine de la dénonciation.

Traci tente ensuite une seconde carrière et prend des cours de comédie à cet effet. Elle décroche un premier rôle au cinéma dans un film de série B Not Of This Earth puis obtient le rôle de sa vie, celui de Wanda Woodward dans le film Cry-Baby de John Waters, aux côtés de Johnny Depp.

Mais c’est la télévision qui la ramène véritablement sur le devant de la scène grâce à plusieurs séries : Melrose Place en 1995, où elle tient le rôle d'une psychopathe, Profiler en 1997, où elle incarne avec brio la némésis de Ally Walker, et enfin First Wave en 2000 en tant que Jordan Radcliffe.

Grâce à ces succès, elle participe à de grands Talk Shows américains comme le célèbre Late night de Larry King. Dans le même temps, elle se lance dans le rock et la techno en 1995 avec l’album 1000 Fires (un classique pour les pionniers de la scène rave de L.A) qui est un succès critique car l'un des albums Techno-dance-trip-hop les plus aboutis de son époque.
Elle s’est mariée depuis et vit à Los Angeles avec son mari et ses 2 chats.

Source : Wikipedia.